Gerard Petrus Fieret
« Ce que je recherche en photographie c’est l’anarchie : dans le contexte d’une société conservatrice, mes photographies sont agressives. Une vie intense, de passion – une passion saine pour la vie –, c’est cela dont elles parlent. » G. P. Fieret
« En consacrant, pour la première fois hors de son pays d’origine, une exposition monographique au poète, peintre et photographe néerlandais, Gerard Petrus Fieret (1924-2009), LE BAL présente une des œuvres les plus étranges et subversives produites dans les années 1960 en Europe.
De 1965 – date à laquelle il se procure son premier appareil, un Praktiflex – au milieu des années 1970, ce photographe autodidacte va chercher à « faire œuvre de sa vie », à se saisir « du monde entier ». Il ne se dit pas photographe ou artiste, appellation qu’il juge « trop restrictive », mais « fotographicus ». Fieret se met à photographier tout : femmes, enfants, vitrines, scènes de rue, lui-même, et d’autres femmes, des modèles, des étudiantes, des mères de famille, lui-même encore, et puis des seins, des fesses, des jambes, des nuques… Fieret ne photographie pas pour d’autres. Il se collectionne et collectionne le monde en image. Il est ce qu’il voit.
Toujours en noir et blanc. En noirs surtout, parfois troubles, épais et toujours lumineux, magnifiés par des tirages aux dimensions inhabituelles pour l’époque, notamment le format 60 x 80 cm.
Transgressif, hors norme et hors du temps, Fieret malmène l’image et distord le réel à la recherche de « quelque chose de surnaturel, un sentiment d’éternel » :
Solarisations, double-expositions, collages, surimpositions ….. Il se livre à une exploration sans fin des limites techniques et visuelles du medium photographique. Le concept même de répétition devient un fondement de sa pratique. Outre les tampons, il multiplie compulsivement ses signatures, recadre ou altère d’anciennes images de famille, et réalise de brèves séquences cinématiques en dupliquant des images presque identiques.
Grâce aux prêts exceptionnels des plus grands musées néerlandais, sont présentés ici 200 tirages d’époque réalisés par Fieret, sauvés de conditions extrêmes de production et d’une vie nomade d’abris en ateliers : obtenus à partir de produits chimiques et de papiers périmés, parfois séchés et brûlés à la bougie, exposés délibérément aux accidents de la vie – poussière, traces de pas, griffures, déjections de souris ou pigeons –
ils portent les marques d’une agression permanente tout en étant les ultimes témoins d’une fulgurance disparue. »
-Diane Dufour
À l'occasion de l'exposition, LE BAL et Xavier Barral Éditions co-éditent le livre Gerard Petrus Fieret.
La presse en parle
Exposition conçue et produite par LE BAL, CAMERA - Centro Italiano per la Fotografia à Turin et le Fotomuseum Den Haag à La Haye.
En partenariat avec Gemeentemuseum Den Haag, Universiteit Leiden, Van Abbemuseum, Stedelijk Museum Amsterdam, Huis Marseille Museum for Photography, Deborah Bell Photographs, Kahmann Gallery
Avec le soutien :
Partenaires médias de l’exposition : Artpress, Beaux Arts, France Culture, L’Oeil de la photographie, Paris-art.com, Polka, Slash, TimeOut Paris, Télérama