AUTONOMIE
Kathryn Campbell Dodd, cortège du Cragen Beca, 1er mai 2022, Carmarthen (pays de Galles) © Kathryn Campbell Dodd/photo © Abby Poulson
LE BAL INVITE MAXIME BOIDY, RÉDACTEUR EN CHEF INVITÉ DE LA REVUE PERSPECTIVE, À PRÉSENTER LE NUMÉRO CONSACRÉ À LA QUESTION DE L’AUTONOMIE.
En dialogue avec les modérateurs des débats publiés dans le nouvel opus de la revue Perspective, il s’agira d’offrir une cartographie des manières dont on peut concevoir la notion d’autonomie en art, en histoire de l’art et en études visuelles aujourd’hui.
Perspective interroge ici l’autonomie à partir de quelques moments clés comme l’essor de la philosophie esthétique au XVIIIe siècle ou encore le formalisme moderniste et les avant-gardes du siècle dernier. Toutefois, peut-on penser cette notion seulement à partir d’usages circonscrits et revendiqués ? Est-il possible d’envisager plus largement les jalons de son histoire ? Historiennes et historiens de l’art, de l’architecture, anthropologues, philosophes et artistes se penchent sur le mythe et la préhistoire de ce concept à travers les liens de l’histoire de l’art aux autres sciences humaines, les rapports de l’art, des œuvres et des artistes aux champs social ou moral et aux luttes politiques, ou encore en approchant les œuvres et les images comme des vecteurs d’émancipation ou des moteurs d’autonomie.
Avec :
Doctorant en science politique à l’université Paris 8 – Vincennes-Saint-Denis et attaché temporaire d’enseignement et de recherche - ATER à l’université Rennes 2, Julien Allavena rédige une thèse sur l’opéraïsme italien, dans laquelle il cherche à définir selon des méthodes socio-historiques ce que peut être une « hérésie » en politique. Il a publié plusieurs articles sur le sujet dans des revues scientifiques, et l’ouvrage L’Hypothèse autonome (Éditions Amsterdam, 2020).
Maxime Boidy est maître de conférences en études visuelles à l’université Gustave Eiffel. Au croisement de la philosophie politique, des sciences sociales et de l’histoire de l’art, ses recherches portent principalement sur l’histoire intellectuelle des savoirs visuels et l’iconographie politique. Il a notamment publié Les Études visuelles (Presses Universitaires de Vincennes, 2017) et La Société n’existe pas. Images de la guerre civile sous Margaret Thatcher (Éditions Même pas l’Hiver, 2022).
Thomas Golsenne est maître de conférences en histoire de l’art moderne et études visuelles à l’université de Lille et nouveau rédacteur en chef de Perspective (INHA) depuis septembre 2023. Il a travaillé sur l’ornementalité à la Renaissance et dans l’art contemporain, l’anthropologie des images et la technique. Il est l’auteur de Carlo Crivelli et le matérialisme mystique du Quattrocento (Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017) et d’Un Moyen Âge émancipateur (avec Clovis Maillet, Éditions Même pas l’hiver, 2021).
Émilie Goudal est professeure junior, titulaire de la chaire « Imaginaires émancipés », au Centre d’étude des arts contemporains - CEAC, à l’université de Lille. Ses travaux portent sur les interpénétrations entre art contemporain, politique et enjeux de mémoire(s), notamment en Allemagne, en Algérie et en France, ainsi que sur les questions de restitution et de « patrimoine partagé » depuis le contexte de la décolonisation. Elle a publié de nombreux articles sur ces sujets et est l’autrice d’une thèse, parue sous le titre Des Damnées de l’Histoire. Les arts visuels face à la guerre d’Algérie (Dijon, Les Presses du réel, 2019).
Julien Prévieux est un artiste français dont le travail pluridisciplinaire est régulièrement exposé dans les institutions artistiques en France et à l’étranger. L’économie, la politique, les technologies de pointe, l’industrie culturelle sont autant de « mondes » dans lesquels s’immisce sa pratique artistique. Sous diverses formes – vidéos, sculptures, installations, performances, dessins – ses œuvres s’approprient les mécanismes des secteurs d’activité qu’elles investissent pour mieux en mettre à jour les dogmes et les dérives. Lauréat du Prix Marcel Duchamp en 2014, il enseigne à l’École Nationale supérieure des Beaux-arts de Paris.
Chercheuse indépendante, Nepthys Zwer est spécialiste de l’histoire et de la culture des pays de langue allemande (Allemagne et Autriche, XIXe‑XXe siècles), et en particulier de l’œuvre d’Otto Neurath et du système graphique d’information Isotype. Elle anime le site imagomundi.fr, consacré aux représentations de l’espace. Elle a notamment écrit L’Ingénierie sociale d’Otto Neurath (Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2018) et Cartographie radicale. Explorations (avec Philippe Rekacewicz, Dominique Carré/La Découverte, 2022). À l’occasion de la parution de Ceci n’est pas un atlas. La cartographie comme outil de luttes, 21 exemples à travers le monde (Éditions du commun, 2023), qu’elle a dirigé avec le kollectiv orangotango+, elle a organisé l’exposition itinérante « Ceci n’est pas un atlas », d’abord à l’université de Rennes 2 (Rennes, La Chambre claire, 20 mars – 29 sept. 2023).
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Entrée libre sur réservation
Soirée organisée avec