Paul Graham

BEYOND CARING (1984) / THE PRESENT (2011)
Du 14 septembre au 9 décembre 2012
  • Wall Street, 19th April 2010, 12.46.55 pm

    Paul Graham / Courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris

  • Paul Graham

  • Nassau Street, 7th September 2010, 1.57.04 pm

    Paul Graham / Courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris

  • Paul Graham

  • Wall Street, 19th April 2010, 12.46.55 pm

    Paul Graham / Courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris

  • Paul Graham

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« Quand d’un monde insensé la photographie prend forme et que cette photographie en vient à former un monde qui a du sens. » -Paul Graham

Quelques mois après la rétrospective que lui a consacrée la Whitechapel Gallery de Londres et le Museum Folkwang à Essen, LE BAL présente deux séries de Paul Graham: Beyond Caring (1984-85), travail réalisé au début de sa carrière, dans les bureaux de la sécurité sociale britannique sous Margaret Thatcher et The Present (2011), exposée pour la première fois en France, dernier volet d’une trilogie américaine initiée avec American Night (1998-2002) et A shimmer of possibility (2004-2006).

Avec Beyond Caring, Paul Graham inaugure au milieu des années 80 une nouvelle forme de commentaire critique, enracinée dans la grande tradition britannique de l’enquête sociale et régénérée par l’usage inédit (et polémique) de la couleur. Se voyant refuser l’autorisation de photographier dans les salles d’attente des services sociaux débordés par l’afflux de 10 millions d’usagers, Paul Graham déclenche sans viser, l’appareil posé par terre ou sur un siège à côté de lui. Les cadrages aléatoires, aux lignes fracturées des corps résignés, accentuent le sentiment d’aliénation.

Inventer un nouveau langage photographique sur un sujet tel que « le chômage » relève d’une stratégie délibérée :

« Mon intention était de prendre les tropes les plus éculés du photojournalisme et de les faire entrer à coups de pieds et avec des pleurs dans une nouvelle ère photographique. Aller jusqu’au coeur épuisé des choses et lui redonner vie.»

Hommage à la photographie de rue et à ses grands maîtres américains – Harry Callahan, Lee Friedlander, Garry Winogrand – The Present honore la frénésie de la rue new-yorkaise et son flux cacophonique de personnages, enseignes, signes et gestes. Dans ce défilement ininterrompu, Paul Graham prélève deux images que sépare un court instant : une scène et son double immédiat se livrent sous forme de diptyques (ou triptyque).

Ainsi confrontées, les images révèlent des affinités inattendues et fortuites entre deux moments. L’instant décisif se déplie. Les allers et retours d’une image à l’autre nous invitent à appréhender ce qui se joue entre elles. S’aiguise ainsi notre conscience de l’éphémère alchimie du réel. L’extraordinaire de l’ordinaire. La complétude du trivial.

Analyse politique incisive de la société américaine, The Present est au même moment une exploration du médium photographique en tant que langage. Son propos tangentiel est plus elliptique que démonstratif. La conscience des autres et des choses constitue le thème dominant de la série ainsi que l’attention aigüe au réel qu’elle requiert pour s’établir.

« The Present clôt une trilogie américaine. Dans American Night, l’objectif est ouvert pour atteindre une image blanche surexposée où sont rendus presque invisibles le paysage et les exclus qui l’occupent. A shimmer of possibility est structuré par le temps qui passe, presque immobile, comme gelé : le contrôle du temps par la photographie. Dans The Present, c’est le mécanisme de mise au point qui prévaut. L’ouverture, l’obturateur, le point sont les trois éléments de contrôle de l’appareil. Pour moi, ils signifient la lumière, le temps et la conscience. Elle est là, la vraie trilogie. » -Paul Graham

La presse en parle

« Cela tient de l’accent, du hasard généreux, du génie. Paul Graham est un génie. »
« Il y a trente ans, Paul Graham photographiait la pauvreté en couleur. Depuis, il a imposé son regard différent sur le quotidien »
« Cet automne Paul Graham présente au Bal une exposition superbe. Ne considérant rien comme définitivement acquis, il remet périodiquement en cause, et nos certitudes, et ce qu'il a pu faire précédemment. Dans le fond comme dans la forme, son oeuvre est d'une exigence et d'une richesse inouïes. »

Paul Graham a reçu le Deutsche Börse Photography Prize en 2009. et le Prix international pour la photographie 2012 de la Fondation Hasselblad.

Exposition produite en partenariat avec la Galerie Les Filles du Calvaire (Paris) et la Pace/MacGill Gallery (New York).

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Autour de l'expo

D'un monde, l'autre

Cycle cinéma autour de Paul Graham

Du 22 septembre au 8 décembre 2012

Carte blanche au collectif D-Fiction

Mercredi 17 octobre 2012 à 20h

Autour des livres de Paul Graham

Mercredi 24 octobre et Mercredi 7 novembre 2012 à 20h

L'improbable mariage entre la photographie et le livre

Rencontre avec John Gossage

Samedi 17 novembre 2012 à 11h

Réel, mon beau souci

Projections / rencontres avec Vincent Gérard

Mercredi 28 novembre et Mercredi 5 décembre 2012 à 20h

Image et archive / Photographies couleur depuis 1980

Rencontre avec Joachim Brohm et Thomas Seelig

Dimanche 18 novembre 2012 à 20h

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