Déconstruire l’hystérie #3. Résister aux représentations
LE BAL clôture son cycle de tables rondes dédiées à la déconstruction de l’hystérie avec un dernier temps d’échange, de réflexion et de résistance.
La troisième et dernière table ronde de cette série, organisée en lien avec l'exposition « Laia Abril – On Mass Hysteria / Une histoire de la misogynie », interrogera les stratégies de résistance aux représentations oppressives et les moyens de réappropriation des récits.
Animée par Pauline Chanu, documentariste pour France Culture, cette discussion réunira Chirinne Ardakani, Hélène Frappat, Mélisa Godet et Adèle Yon.
Cette table ronde est organisée en collaboration avec la Fondation Kering.
Chirinne Ardakani est avocate. Elle exerce en droit pénal et en droits des étrangers et défend, en particulier, les dissidents politiques à travers le monde, parmi lesquel·les la militante féministe et anti-peine de mort Narges Mohammadi, récipiendaire du prix Nobel de la paix. Résolument attachée aux droits de la Défense et aux droits humains, elle conçoit sa pratique comme un outil concret de mobilisation en faveur des luttes démocratiques et des libertés politiques. Elle fonde en 2022 l’association Iran Justice, en réaction au meurtre de Jina Mahsa Amini par la police des mœurs iranienne. L’association plaide pour la reconnaissance internationale et la criminalisation de l’apartheid de genre. Elle co-dirige également l’ouvrage Les iraniennes, de 1979 à 2024, paru en septembre 2024 aux Éditions des femmes – Antoinette Fouque.
Pauline Chanu est documentariste sonore. Pour France Culture, elle a réalisé plusieurs documentaires dont Les fantômes de l'hystérie : histoire d'une parole confisquée, Féminicides : la guerre mondiale contre les femmes et Sylvia Plath : la vie comme un mauvais rêve. Elle est l'autrice d'un essai à paraitre aux Éditions La Découverte (septembre 2025) sur la manière dont l'hystérie continue d'enfermer les femmes.
Hélène Frappat est écrivaine, traductrice et critique de cinéma. Elle entremêle dans son travail fiction et réel, au regard d’images et de références philosophiques, littéraires et cinématographiques. Elle est l’autrice de huit romans et d’un essai (publiés chez Allia et Actes Sud), dont le roman Par Effraction qui obtient la mention spéciale du prix Wepler en 2009. On lui doit également plusieurs traductions de l’anglais et l’italien, ainsi que le magazine mensuel de cinéma Rien à voir et plusieurs documentaires radiophoniques produits pour France Culture. Elle signe en 2023 l’ouvrage Le gaslighting ou l’art de faire taire les femmes, paru aux éditions de L’Observatoire, avec lequel elle part du film Gaslight (Georges Cukor, 1944) pour proposer une définition historique, socio-politique et philosophique de ce terme.
Autrice et réalisatrice, Mélisa Godet témoigne dans son travail de son engagement pour des causes sociales et féministes. Son premier court-métrage, Tu vas t’y faire (2018) mettait en perspective les problématiques du soin et de l’accompagnement dans le cadre d’un EPHAD, tandis que son second, Les Enfants d’Oma (2021), dressait un portrait familial traversé par le deuil. En 2022, sa série dystopique LT-21 écrite et réalisée pour OCS interroge le lien entre mémoire et identité sur fond de pandémie. Elle obtient en 2014 le prix Nouveau Talent pour son Roman Les Augustins, dans lequel elle décrit le quotidien marginal des habitant·es d’un squat. Elle réalise actuellement son premier long-métrage, dont la sortie est prévue pour fin 2025 et qui retracera l’histoire La Maison des Femmes de Saint-Denis, première structure de soins dédiée à la prise en charge de femmes victimes de violences, fondée en 2016 par Ghada Hatem, gynécologue-obstétricienne
Adèle Yon est normalienne, chercheuse en études cinématographique et écrivaine. Elle a récemment soutenu une thèse réalisée au sein du laboratoire de recherche-création SACRe, dans laquelle elle raconte l’enquête qu’elle a menée sur son arrière-grand-mère Betsy, déclarée schizophrène, lobotomisée en 1950 à la demande de son époux puis internée de force pendant dix-sept ans. À travers les traces – à la fois documents d’archives familiales et institutionnelles et témoignages retranscrits – laissées par cet évènement, Adèle Yon reconstitue le parcours d’une femme qui ressemble à s’y méprendre aux « doubles féminins fantômes » qu’elle étudie dans le cinéma hollywoodien. Mon vrai nom est Elisabeth est paru le 6 février 2025 aux éditions du Sous-Sol.
Infos pratiques
Billet couplé (donnant accès à l'événement et à l'exposition Laia Abril – On Mass Hysteria / Une histoire de la misogynie* aux horaires d'ouverture habituels)
Tarif plein : 8 euros
Tarif réduit (sous conditions) : 6 euros
Gratuité (sous conditions)
* Un laissez-passer pour l'exposition Laia Abril – On Mass Hysteria / Une histoire de la misogynie vous sera remis le soir de l'événement.
L’exposition est coproduite par LE BAL, Photo Elysée, The Finnish Museum of Photography et la galerie Les filles du calvaire.
L’exposition bénéficie du soutien de Women In Motion, un programme de Kering pour mettre en lumière les femmes dans les arts et la culture.

La programmation du BAL reçoit le soutien de la Ville de Paris, de la Région Île-de-France et du ministère de la Culture.
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LAIA ABRIL - ON MASS HYSTERIA / UNE HISTOIRE DE LA MISOGYNIE

PROGRAMMATION - Déconstruire l’hystérie
rencontres, performances, tables rondes et ateliers

Déconstruire l’hystérie #2. Faire face aux institutions : de la violence à la réparation
table ronde avec Pauline Chanu, Véronique Blanchard, Béatrice Garcin et Ghada Hatem-Gantzer

Déconstruire l’hystérie #1. De la pathologisation à l’émancipation
TABLE RONDE avec Pauline Chanu, Coline Cardi, Lorraine de Foucher et Julia Legrand
