Soleil froid, lumières de l'entropie
The Bridge Monument Showing Wooden Sidewalks, from « The Monuments of Passaic», 1967
Robert Smithson / Collection Museet for Samtidkunst, Norway
Cette lecture performée, assortie de quelques extraits de films, tentera de décrire la nature esthétique du froid, dont l’artiste américain Robert Smithson fait une condition essentielle de l’entropie.
États de conscience léthargiques, architectures sans qualités, œuvres neutres de plastique et d’aluminium, films de science-fiction « froids comme de l’acier », le recours à la seconde loi de la thermodynamique chez Smithson ne désigne pas seulement l’épuisement irréversible de toute vitalité. L’entropie qualifie avant tout un régime esthétique de la surface sans profondeur, une zone d’attente et d’oubli de la matière dont le travail de Lewis Baltz s’approche par endroits. Alors qu’il photographie le parking de la banlieue de Paissac, New Jersey, Smithson déclare : « Les arrières indifférents de toutes ces voitures étincelaient et réfléchissaient le soleil défraîchi de l’après-midi. Je pris quelques photos dépourvues d’énergie, entropiques, de ce monument lustré. »
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