Clientèle
Antoine d’Agata - Magnum photos / Courtesy Galerie Les filles du calvaire
Le couple que forment le photographe et la prostituée est vieux comme Hérode.
Ce couple n’a pourtant rien d’une évidence : la fille est publique, l’œil est public, mais leur rapport n’est accepté que si le photographe se tient à bonne distance, s’il a le bon goût de se préserver. Car ce couple bute sur une troisième figure, bien moins recevable : le client. Ce ménage à trois (le photographe - la fille - le client) embarrasse, on ne veut pas le voir, on ne veut pas le photographier. Pourtant il est central, et à terme inévitable. La photographie d’Antoine d’Agata l’a dévisagé, l’a endossé, jusqu’à l’emmener ailleurs : en plein dans l’aberration du monde.
Philippe Azoury est journaliste et critique de cinéma
Infos pratiques
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Plus de renseignements : contact@le-bal.fr
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