PRIX LE BAL / ADAGP DE LA JEUNE CRÉATION – Marie Quéau

Le Prix LE BAL / ADAGP de la Jeune Création est destiné aux photographes et/ou vidéastes de moins de 40 ans français ou résidant en France depuis au moins cinq ans. Il a pour but d’accompagner le lauréat ou la lauréate pendant deux ans dans la réalisation d’un projet de création déjà amorcé.

Parmi les 327 dossiers reçus, le jury a souhaité également distinguer quatre coups de coeur :
• Massao Mascaro
• Nina Medioni
• Sixtine de Thé
• Lalie Thébault Maviel

La lauréate et les coups de coeur bénéficieront en 2024 de deux journées de masterclass où ils auront la possibilité de rencontrer des professionnels et personnalités du monde des arts visuels (éditeurs, graphistes, responsables d’institution, critiques, artistes, collectionneurs, etc.) dans le but de mieux cerner les enjeux de leurs travaux, d’enrichir et de faire évoluer leur projet de création.
La lauréate bénéficiera également d’un portrait filmé « Atelier A » et diffusé sur le site d’Arte ainsi que d’une présentation dédiée sur les cimaises de l’ADAGP.

Le jury présidé par Diane Dufour, co-directrice du BAL, était composé de :
• Léa Bismuth, Autrice, critique d’art et commissaire d’exposition indépendante
• Rebecca Digne, Artiste
• Clément Dirié, Éditeur, critique d’art et commissaire d’exposition
• Fannie Escoulen, Cheffe du Département de la photographie du ministère de la Culture
• Noémie Goudal, Artiste
• Audrey Hoareau, Directrice du Centre régional de la photographie Hauts-de-France
• Laurence Maynier, Directrice de la Fondation des Artistes

Les lauréat·es précédent·es du Prix LE BAL / ADAGP de la Jeune Création ont été : Clément Cogitore, Yasmina Benabderrahmane, Éric Minh Cuong Castaing, et Marine Peixoto.

La quatrième lauréate du Prix, Marine Peixoto, exposera son projet au BAL du 7 mars au 19 mai 2024.
Elle présentera ensuite son travail sur les cimaises de l’ADAGP.

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C’est toujours mystérieux de comprendre comment et par où commence un travail. Mes recherches naissent d’une curiosité pour un lieu d’apprentissage, de l’envie de découvrir l’envers d’un décor. Le projet Fury se déploie dans plusieurs endroits (centre de formation de cascadeurs, plateaux de motion capture, studios de modelage pour le cinéma d’horreur, Fury Rooms) qui ont en commun de fabriquer du vraisemblable ; j’ai voulu y accéder pour voir les choses à nu et tisser des liens entre des domaines disparates mais qui sont pour moi le théâtre de nombreux enjeux de notre monde. Je voudrais saisir les instants où le corps s’échappe ou au contraire est rattrapé par le phénomène de la gravité. Le corps est ici envisagé comme enveloppe, limite contre l’extérieur, dans ce qui peut apparaître comme une succession de rites de passage contemporains. Dans les Fury Rooms (lieux principalement fréquentés par des femmes où l’on peut venir casser des objets du quotidien, ordinateur, cuisine, vaisselle..., et décharger sa colère ou son stress), il s’agira à nouveau de creuser la notion de contact, de corps à l’épreuve dans ses différents états (sommeil, poids, rage, envolée et chute). – Marie Quéau

Ce projet a reçu en 2023 le soutien à la photographie documentaire contemporaine du Cnap.

MARIE QUÉAU est née en 1985 à Choisy-le-Roi. Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie en 2009, elle vit et travaille à Paris depuis sa résidence à la Cité internationale des arts en 2017. Son travail fut exposé entre autres au Centre Photographique d’Ile-de-France, au Festival de Mode et de Photographie de Hyères, au Centre Culturel de Freibourg, à la Filature de Mulhouse et ainsi qu’à la galerie Madé à Paris. Sensible à la dimension documentaire d’un sujet, elle s’en écarte néanmoins toujours pour en révéler toutes les ambiguïtés. Son projet Handbook, cartographie poétique de sites dédiés à la recherche a notamment fait l’objet d’une publication chez September Books en 2018. Sa série Odds and ends, ayant pour sujet la fin comme processus à l’oeuvre dans ce qui nous entoure, a été publiée en 2021 chez AreaBooks.