PROGRAMMER

Rapprocher des films relevant de traditions distinctes, débusquer des créations rares ou inédites, contribuer à la reconnaissance et à la restauration d’œuvres fragiles, écrire des chapitres inédits de l’histoire du cinéma, cartographier l’actualité, déconstruire les canons, inventer de nouveaux contextes de diffusion, enseigner, sont quelques-uns des enjeux de la programmation.
À divers titres, ce travail se retrouve aussi bien dans l’activité des festivals qui définissent un marché symbolique, souvent âpre et compétitif par ses critères d’exclusivité, que dans celle des collections de films des musées, liée à l’actualité des expositions et à la gestion de leurs propres collections, des plateformes en ligne, des associations militantes soucieuses de rompre les règles de domination dans un contexte politique menaçant, des cinémathèques soumises à la politique de l’archive, des ateliers pédagogiques ou des salles de cinéma traditionnelles.
La programmation est devenue désormais un geste politique pour renouveler nos modes d’adresse et de partage.

Avec :

Érik Bullot, cinéaste, professeur à l'École nationale supérieure d'art de Bourges – ENSA ;
Monique Peyrière, historienne, chercheuse, enseignante, directrice de publication de La Revue Documentaires ;
Christophe Postic, directeur artistique des États généraux du film documentaire de Lussas ;
Natacha Seweryn, directrice de la programmation du Festival International du film indépendant de Bordeaux, prépare une thèse à l’université Paris 8 sur la programmation dans les festivals de cinéma. Elle a créé le réseau de recherche sur les festivals de films, intitulé 2R3F ;
Élodie Tamayo, maîtresse de conférences en cinéma à l'École normale supérieure de Lyon, rédactrice aux Cahiers du cinéma, responsable éditoriale de LaCinetek de 2020 à 2023.