Kate Barry

The habit of being
du 3 juillet au 24 septembre 2017
  • © Kate Barry, courtesy Gallois Montbrun & Fabiani

  • © Kate Barry, courtesy Gallois Montbrun & Fabiani

  • © Kate Barry, courtesy Gallois Montbrun & Fabiani

  • © Kate Barry, courtesy Gallois Montbrun & Fabiani

  • © Kate Barry, courtesy Gallois Montbrun & Fabiani

  • © Kate Barry, courtesy Gallois Montbrun & Fabiani

  • © Kate Barry, courtesy Gallois Montbrun & Fabiani

Fille des artistes Jane Birkin et John Barry, Kate Barry, disparue prématurément en décembre 2013 à l’âge de quarante-six ans, laisse derrière elle une œuvre dense, magnétique, produite dans la plus grande discrétion, à contre-courant des portraits de stars et de mode ayant marqué sa carrière professionnelle.

Découverte tardivement, la matière visuelle accumulée en quelques années (2002-2008) a permis de retracer un processus de travail singulier : des planches-contact évidées des images qu’elle préférait, l’ordonnancement de ces images échappées puis l’agrandissement de celles qu’elle destinait au mur d’exposition. Les témoignages de ses proches, des indications laissées au creux des boîtes, quelques notes de travail et des bribes de correspondances amicales nous ont guidées pour établir ce corpus, avec toute l’humilité qu’impose une telle entreprise.

Les figures récurrentes du vide et de l’abandon, l’attention extrême portée à ce « presque rien » contre lequel elle venait buter, l’empathie évidente pour tout ce qui résiste subrepticement livrent une oeuvre construite dans le silence et la solitude, en retrait.

Délicats, fragiles, ces fragments d’un monde-paysage saisis au gré de ses errances figurent la douleur de cette « habitude d’être »

[The Habit of Being], titre d’un recueil de lettres de Flannery O’Connor que Kate Barry affectionnait tout particulièrement, au point d’amorcer un film sur cet écrivain lors d’un voyage en 2007 dans le Sud des États-Unis.

Se révèlent alors, au-delà des images, l’évidence d’un regard instinctif, tout à la grâce du moment présent, et la joie grave de se sentir d’emblée du côté de l’anomalie, de l’incongru.

Une herbe folle au pied de l’immense façade, des bottines anglaises sur une dalle trop lisse, un immense éclat de rire comme un pied de nez au passé.

-Diane Dufour et Fannie Escoulen

 

Le livre Kate Barry, The Habit of being co-édité par LE BAL et les Éditions Xavier Barral, accompagne l’exposition.

La presse en parle

« Clôtures, portes de garages, entrées d'immeubles et lotissements : Kate Barry observe avec une grande acuité ce que personne ne regarde. »
« Par-delà ses portraits de stars, la photographe, disparue en 2013, a développé une oeuvre parallèle, secrète, nourrie de ses errances solitaires et des rêves enfouis, comme aspirée par les traces invisibles d'un monde social trop âpre pour elle. »

Commissaires : Fannie Escoulen et Diane Dufour
Exposition organisée dans le cadre des Rencontres de la Photographie d’Arles à l’Abbaye de Montmajour, en partenariat avec l’agence Gallois Montbrun & Fabiani.
Avec le soutien technique de : Picto et Circad.

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Autour de l'expo

Kate Barry

The Habit of Being

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