Flottements

Cycle cinéma autour de Dirk Braeckman
Du 18 novembre au 16 décembre 2014

Sternenschauer - Scattering Stars 1994

Matthias Müller

À l’occasion de l’exposition Dirk Braeckman, Light Cone* propose une programmation de films expérimentaux issus de sa collection et de films d’artistes. 

Ces trois séances sont traversées par des enjeux en résonance avec le travail du photographe flamand : la représentation du corps féminin fragmentée, les images d’images et la présence énigmatique d’objets domestiques déplacés de leur contexte.

ÉCLATS / Mardi 18 novembre 2014 à 20h15

Peter Kubelka réalise en 1957 Adebar, son premier film métrique, à partir d’images de silhouettes dansantes. Les corps sont fragmentés et apparaissent dans la pénombre, à contre-jour, en positif et en négatif. On retrouve cette alternance du positif et du négatif dans Chiasmus de Daïchi Saïto, duquel émerge une tension sollicitant la perception constante du spectateur. L’œil, porté par le regard de Stephen Dwoskin et d’Étienne O’Leary, est également invité à pénétrer dans l’univers intime des cinéastes, à scruter les sujets qui à leur tour nous regardent, plongeant le spectateur entre fascination et voyeurisme.

Moment de Stephen Dwoskin, 1969, 16 mm, couleur, son, 12’
Day Tripper d’Étienne O’Leary, 1966, 16 mm, noir et blanc, son, 9’
Chiasmus de Daïchi Saïto, 2003, 16 mm, noir et blanc, son, 8’
Adebar de Peter Kubelka, 1956-1957, 16 mm, noir et blanc, son, 3’
Sternenschauer – Scattering Stars de Matthias Müller, 1994, 16 mm, noir et blanc, son, 2’
Quando i volti si toccano de Paolo Gioli, 2012, 16 mm, noir et blanc, son, 6’44
Main Line de Michel Bulteau, 1971, 16 mm, noir et blanc, son, 12’
My Name Is Oona de Gunvor Nelson, 1969, 16 mm, noir et blanc, son, 10’

IMAGES D’IMAGES / Mardi 2 décembre 2014 à 20h15

Tirage « à plat », images générées par un photocopieur, superposition de film celluloïd sur une couche vidéo, images dégénératives, changements d’échelle ou encore tirage optique, la séance tout entière donne un aperçu des différentes techniques de reproduction d’images utilisées par les cinéastes expérimentaux. La reproductibilité technique est ici poussée à son paroxysme puisque, outre les films eux-mêmes (la copie projetée étant une copie de l’original), les techniques de reproduction (imprimerie, cinéma et photographie argentique, image numérique, etc.) sont au cœur des œuvres.

Outer Space de Peter Tscherkassky, 1999, 35 mm, noir et blanc, son, 10’
Deep Six de Sami Van Ingen, 2007, 35 mm, couleur, son, 7’
Eidola de Peter Miller, 2014, vidéo, couleur et noir et blanc, sil, 6’ 
Errata d’Alexander Stewart, 2005, 16 mm, couleur, son, 6’30
Degradation #1, X-Ray: part 2. Government Radiation de James Schneider, 2007, 16 mm, couleur, son, 3’
Zèbres de Pierre Rovere, 1978, 16 mm, couleur, sil, 6’38 
La Sortie de Siegfried Alexander Fruhauf, 1998, 16 mm, noir et blanc, son, 6’
Saugus Series de Pat O’Neill, 1974, 16 mm, couleur, son, 18’

L’ÉNIGME DU QUOTIDIEN / Mardi 16 décembre 2014 à 20h15

Envisager l’espace domestique et les objets du quotidien comme des entités énigmatiques, empreints d’une vibration particulière, est l’un des enjeux soulevés par ce troisième cycle. Les artistes manipulent les objets, leur font subir un sort contre nature, à l’image de Semiotics of the Kitchen de Martha Rosler, dans lequel l’artiste parodie une démonstration de cuisine. Dans The Magic of Things, Mark Wallinger imagine des objets indomptables qui se déplacent sans intervention humaine. De quoi réinventer le quotidien.

Mi cocina d’Eddy D, 2006, vidéo, couleur, son, 3’
Semiotics of the Kitchen de Martha Rosler, 1975, vidéo, noir et blanc, son, 6’
The Magic of Things de Mark Wallinger, 2010, vidéo, couleur, sil, 10’32
Red Shovel de Leighton Pierce, 1992, vidéo, couleur, sil, 3’30
Arrastre de Nicholas Brooks, 2010, vidéo, couleur, son, 7’55
The Magician’s House de Deborah Stratman, 2007, 16 mm, couleur et noir et blanc, son, 6’
Recreation de Robert Breer, 1957, 16 mm, couleur, son, 2’
Pot Smaller than Pot de João Maria Gusmao & Pedro Paiva, 2010, 16 mm, couleur, sil, 2’25
Lucy in the House de Marco Cardini & Lucia Re, 1998, 16 mm, couleur, sil, 4’45 
L’Appartement de la rue Vaugirard de Christian Boltanski, 1973, 16 mm, noir et blanc, son, 7’
Du regard comme objet de Jakobois, 1976, 16 mm, couleur, sil, 6’40

Infos pratiques

Les séances ont lieu au Cinéma des Cinéastes
7, avenue de Clichy - 75017 Paris

Séance : 9 euros plein tarif
7 euros tarif réduit
séance + exposition au BAL : 11 euros

* Créée en 1982, Light Cone est une coopérative de cinéastes dont le but est la distribution, la connaissance et la sauvegarde du cinéma expérimental. Son action concerne aussi bien les formes qu’a connues ce cinéma à travers l’histoire que les recherches les plus contemporaines. Light Cone distribue aujourd’hui près de 4 000 films et vidéos de plus de 600 artistes, aussi bien en France qu’à l’étranger.

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