Antoine D’Agata

Dans l’ensemble de son oeuvre, Antoine d’Agata donne à l’expérience extrême un pouvoir de révélation.

Cette dérive délibérée, ultime dispositif de résistance, devient cet objet-corps qu’il utilise pour dire l’aliénation contemporaine. L’innombrable, l’indicible, la stupeur, de telles figures trahissent le rapport que l’oeuvre d’Antoine d’Agata entretient avec la mort, cette limite à laquelle il s’adresse et contre laquelle il est dressé.
Né à Marseille en 1961, Antoine d’Agata quitte la France en 1983 pour une dizaine d’années. Alors qu’il séjourne à New York en 1990, il s’inscrit à l’International Center of Photography où il suit notamment les cours de Larry Clark et de Nan Goldin. En 1998 paraissent ses premiers ouvrages, De Mala Muerte et Mala Noche. L’année suivante, il rejoint la galerie Vu à peine créée par Christian Caujolle. En 2001, il reçoit le prix Niepce. En septembre 2003 est inaugurée à Paris l’exposition 1001 Nuits, qu’accompagne la sortie de deux ouvrages, Vortex et Insomnia. Il rejoint Magnum en 2004, publie son cinquième livre, Stigma, et tourne son premier court-métrage, El Cielo del muerto. L’année suivante paraît Manifeste. En 2006, il tourne son deuxième film, Aka Ana, à Tokyo. Parmi ses livres récents, Ice, et Position(s), sortis en 2012.
En 2013, il présente Anticorps au BAL à Paris puis à FORMA à Milan, exposition retraçant vingt ans de travail photographique accompagnée d’un livre aux éditions Xavier Barral (Prix du livre d’auteur 2013 des Rencontres d’Arles). Antoine d’Agata est représenté par la galerie Les Filles du Calvaire.

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